Tagline

Arriver à Paris à l'âge de 30 ans, tout ce que je pouvais savoir sur la cité de ma province natale, toute l'expérience acquise dans les années précédentes, tout devait être mis de côté. Me voilà maintenant sans domicile fixe, perdu dans un flot incessant de regards indifférents, de rues qui n’ont plus de noms, et de visages qui ne cherchent même pas à comprendre d’où je viens.

Chaque coin de rue semble être un défi, une épreuve nouvelle. Le métro devient mon refuge et mon ennemi à la fois. Les gens qui passent ne me voient pas, ou s'ils me voient, c’est avec cette distance, ce regard qui fuit, ce mépris presque imperceptible mais toujours présent. Pourtant, à l’intérieur, une force existe encore, une petite étincelle d'espoir qui résiste à tout. Je me répète que cette ville, qui semble m’ignorer, m’ouvrira peut-être un jour ses bras.

Les nuits sont longues, les journées encore plus. Les endroits où l’on peut se poser sans se faire déloger deviennent une rareté. Mais dans ce chaos, il y a aussi des moments de beauté, de rencontres inattendues, de solidarité cachée entre ceux qui, comme moi, se battent pour garder un peu de dignité. Parfois, un sourire, un geste, et on se sent moins seul, moins invisible.

Je suis un étranger dans cette grande ville, certes, mais peut-être que Paris, avec tout son bruit et ses lumières, me permettra de me retrouver. Peut-être qu'ici, là où personne ne semble s'arrêter, je pourrai trouver ma voie.

Errant dans cette ville inconnue, je vis dans l'incertitude, à la recherche du Saint Graal, mais toujours avec une hygiène irréprochable. Propre sur moi, propre dans ma tête, je me tiens debout face à l'adversité. Malgré la rue, je garde une rigueur, un respect de soi. La ville, elle, me testera, mais je ne céderai pas à la saleté, ni dans mon corps, ni dans mon esprit.

Vivant dans l'incertitude, l'angoisse me ronge, mais je n’ai pas succombé à l'alcool, ni à la drogue, encore moins à la prostitution. Mon passé m’a forgé, m'a fait de moi un roc. Je suis le roseau qui plie mais ne rompt pas, face à la diversité, face à la tempête. Les épreuves, loin de m'anéantir, m'ont renforcé. Chaque jour est un combat, mais je ne laisse rien m'engloutir. Dans cette jungle urbaine, je cherche la lumière, cette petite étincelle d'espoir qui pourrait me guider vers un avenir, aussi flou soit-il. Je me tiens droit, même quand le vent souffle fort, car je sais que la force réside dans la résilience, dans la capacité à se relever sans perdre son identité.

Cette précarité m’a fait connaître les squats, ces refuges temporaires où l’on survit, où l’on cherche à se poser sans jamais vraiment s'installer. J’y ai mis le pied, tout en m’enfonçant un peu plus dans un système carcéral invisible, celui de l’isolement et du rejet. La psychiatrie, ancrée dans mon enfance, m’a rajouté un deuxième boulet, un poids supplémentaire qui m’empêche parfois de respirer. Elle a tracé en moi des failles profondes, des cicatrices invisibles, me rendant parfois étranger à ma propre existence.

Mais je refuse de me laisser engloutir. Cette vie dure, pleine de rebondissements, m'a appris à me battre, à survivre, à chercher des morceaux de paix là où ils semblent introuvables. Chaque pas en avant est une victoire, même si elle semble minime. Dans les moments de solitude, je puise dans ce que j'ai de plus fort : ma volonté de ne pas être défini par mes épreuves. Car même brisé, je cherche toujours un chemin, un peu de lumière, une chance de me reconstruire.

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Arriver à Paris à l'âge de 30 ans, tout ce que je pouvais savoir sur la cité de ma province natale, toute l'expérience acquise dans les années précédentes, tout devait être mis de côté. Me voilà maintenant sans domicile fixe, perdu dans un flot incessant de regards indifférents, de rues qui n’ont plus de noms, et de visages qui ne cherchent même pas à comprendre d’où je viens.

Chaque coin de rue semble être un défi, une épreuve nouvelle. Le métro devient mon refuge et mon ennemi à la fois. Les gens qui passent ne me voient pas, ou s'ils me voient, c’est avec cette distance, ce regard qui fuit, ce mépris presque imperceptible mais toujours présent. Pourtant, à l’intérieur, une force existe encore, une petite étincelle d'espoir qui résiste à tout. Je me répète que cette ville, qui semble m’ignorer, m’ouvrira peut-être un jour ses bras.

Les nuits sont longues, les journées encore plus. Les endroits où l’on peut se poser sans se faire déloger deviennent une rareté. Mais dans ce chaos, il y a aussi des moments de beauté, de rencontres inattendues, de solidarité cachée entre ceux qui, comme moi, se battent pour garder un peu de dignité. Parfois, un sourire, un geste, et on se sent moins seul, moins invisible.

Je suis un étranger dans cette grande ville, certes, mais peut-être que Paris, avec tout son bruit et ses lumières, me permettra de me retrouver. Peut-être qu'ici, là où personne ne semble s'arrêter, je pourrai trouver ma voie.

Errant dans cette ville inconnue, je vis dans l'incertitude, à la recherche du Saint Graal, mais toujours avec une hygiène irréprochable. Propre sur moi, propre dans ma tête, je me tiens debout face à l'adversité. Malgré la rue, je garde une rigueur, un respect de soi. La ville, elle, me testera, mais je ne céderai pas à la saleté, ni dans mon corps, ni dans mon esprit.

Vivant dans l'incertitude, l'angoisse me ronge, mais je n’ai pas succombé à l'alcool, ni à la drogue, encore moins à la prostitution. Mon passé m’a forgé, m'a fait de moi un roc. Je suis le roseau qui plie mais ne rompt pas, face à la diversité, face à la tempête. Les épreuves, loin de m'anéantir, m'ont renforcé. Chaque jour est un combat, mais je ne laisse rien m'engloutir. Dans cette jungle urbaine, je cherche la lumière, cette petite étincelle d'espoir qui pourrait me guider vers un avenir, aussi flou soit-il. Je me tiens droit, même quand le vent souffle fort, car je sais que la force réside dans la résilience, dans la capacité à se relever sans perdre son identité.

Cette précarité m’a fait connaître les squats, ces refuges temporaires où l’on survit, où l’on cherche à se poser sans jamais vraiment s'installer. J’y ai mis le pied, tout en m’enfonçant un peu plus dans un système carcéral invisible, celui de l’isolement et du rejet. La psychiatrie, ancrée dans mon enfance, m’a rajouté un deuxième boulet, un poids supplémentaire qui m’empêche parfois de respirer. Elle a tracé en moi des failles profondes, des cicatrices invisibles, me rendant parfois étranger à ma propre existence.

Mais je refuse de me laisser engloutir. Cette vie dure, pleine de rebondissements, m'a appris à me battre, à survivre, à chercher des morceaux de paix là où ils semblent introuvables. Chaque pas en avant est une victoire, même si elle semble minime. Dans les moments de solitude, je puise dans ce que j'ai de plus fort : ma volonté de ne pas être défini par mes épreuves. Car même brisé, je cherche toujours un chemin, un peu de lumière, une chance de me reconstruire.

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